Guidage attentionnel
Dans l’étude de Monzel et al. (2021) l’objectif est d’étudier le guidage attentionnel grâce à une tâche de Moriya. En faisant visualiser les couleurs primaires aux sujets, on découvre que les personnes non-aphantasiques ont un effet d’amorçage visible, cependant, les personnes aphantasiques n’ont pas cet effet, car elles sont dans l’incapacité de se représenter les couleurs primaires. Les résultats de cette étude montrent une réaction plus lente des personnes aphantasiques. Monzel et al. (2021) ne trouvent cependant aucun effet d’interaction entre le groupe et la condition d’amorçage, cela pourrait être dû à l'amorçage non visuel (par exemple sémantique) chez les aphantasiques et les non-aphantasiques plutôt qu'à l'amorçage dû à l'imagerie visuelle. Plus récemment, Monzel et al. (2023) ont réalisé une expérience dans laquelle on étudie l’effet d’amorçage de l’imagerie dans un environnement plus naturel. Les résultats des aphantasiques sont en moyenne plus lents de 1488 millisecondes que les contrôles (8950 ms contre 7462 ms). La vivacité d’imagerie visuelle est associée négativement avec le temps.
Sur une tâche de SUVI on remarque un effet principal de la condition d’essai significatif au niveau des TR et des taux d’erreurs. Dans l’étude de Pellegrino et al. (1977), on trouve un effet d'interaction entre le groupe et la condition d'essai significatif, suggérant que les aphantasiques ne peuvent pas être amorcés par leur propre imagerie contrairement aux non-aphantasiques. Cela est observé par un temps de réaction beaucoup moins important chez les personnes non-aphantasiques lors de la tâche avec les images. Cependant, cette différence entre les deux groupes n’est pas visible pour la tâche avec les mots. La conclusion de l’étude explique que le traitement perceptif des images est plus rapide que celui des mots. Crowder (2018) confirme cette étude en montrant que la stratégie non visuelle des aphantasiques est plus lente.
Les aphantasiques ne perdent pas complètement le guidage attentionnel selon Richardson-Klavehn & Bjork (1988), probablement en raison de processus d'amorçage non visuel intermodaux compensatoires, qui, cependant, ont tendance à être plus faibles que l'amorçage intramodal.
Les aphantasiques manquent donc de guidage attentionnel par l'imagerie visuelle.